Loin de leur pays, les Burkinabè vivant à Dakar au Sénégal n’ont pas voulu rester en marge de cet instant important de la vie de notre nation.

Ils ont convergé vers la résidence de l’ambassadeur du Burkina Faso à Dakar pour ensemble, se rappeler que depuis 1960, beaucoup de chemins ont été parcourus et que pour des années à venir, de nombreux défis restent à relever.

C’est par l’hymne national entonné par toute l’assemblée pour réaffirmer la fierté d’appartenir au pays des hommes intègres que la cérémonie a débuté.

Puis l’ambassadeur Jacob Ouédraogo, en phase avec le thème de cette année qui est “Bonne gouvernance et équité sociale, pour une union forte et prospère”, a rassuré la communauté que “le gouvernement travaille d’arrache-pied pour répondre aux aspirations populaires à travers la poursuite des objectifs déclinés dans le plan national de développement économique et social (PNDES).”

Dans un contexte marqué par les attaques terroristes, M. Jacob Ouédraogo a rappelé la nécessité pour tous les Burkinabè de faire front commun pour la préservation des intérêts de la mère patrie. Et d’insister, “nous comptons sur votre soutien et votre accompagnement, car dans cette vision, chacun de vous peut et doit jouer sa partition.”

L’allocution de SEM Jacob Ouédraogo était aussi empreinte de fierté exprimée à l’endroit de la communauté dont il est responsable. En effet, revenant sur l’effort des Burkinabè vivant au Sénégal dans la lutte contre le terrorisme, il a rappelé que ceux-ci, “en mars dernier, ont été l’une des premières communautés à l’étranger à mobiliser la somme de 2,5 millions de francs CFA en guise de contribution aux efforts des forces de défenses et de sécurité.”

Il a poursuivi avec des encouragements en louant la réactivité de cette communauté car selon lui “aussi longue que sera la lutte, la victoire contre les forces du mal est certaine et elle sera l’œuvre des fils et des filles de la nation.”

Pour Tahirou Ouattara, président de l’union fraternelle des ressortissants Burkinabè au Sénégal, parlant au nom de ceux-ci, la date du 11 décembre “constitue une occasion de marquer la fidélité de notre peuple à ses aspirations légitimes  pour un monde de paix, de justice et de coopération mutuellement avantageux.”

Selon lui, la lutte contre l’insécurité que connaît le Burkina Faso, “au-delà des forces de défense et de sécurité, interpelle toute la population” car “l’on ne peut jouir de notre indépendance que si quelque part nous n’avons pas cette angoisse, cette psychose du terrorisme.”

La soirée commémorative de l’accession du Burkina Faso à l’indépendance n’était pas que discours, c’était aussi et surtout la reconnaissance à l’égard des fils et filles du pays s’étant distingués par leur dévouement à servir la patrie. Trois personnes ont alors été faits chevaliers de l’ordre de l’étalon par l’ambassadeur Jacob Ouédraogo, au nom du Président du Faso.

Il s’agit de M. Abdoulaye Sagnon, de Mme Laurentine Marie-Denise Damiba et de M. Léonard Goula.

De la solennité, mais aussi un côté festif pour agrémenter l’instant. La soirée a été le lieu pour des artistes Burkinabè notamment l'orchestre de monsieur Paul Kassongo, de Moussa Sant yalla de fredonner des mélodies rappelant l’attachement des fils et filles du pays à leur Faso.

Un cocktail a été servi aux compatriotes dans une belle ambiance de fraternité et de solidarité.